Les Québécois en Colombie-Britannique : partie 2

16 janv. 2015


Après un moment épique sur la Stikine, nous nous sommes dirigés vers Whistler, la Mecque des sports extrêmes !

Avant le voyage, notre objectif était de faire la Stikine et l'Ashlu Box. Si nous pouvions le faire, nous serions heureux et la course de stout en vaudrait la peine. La Stikine derrière nous, nous devions faire la Box, mais la libération du barrage sur la Box a lieu pendant le week-end, et nous sommes arrivés à Whistler lundi, nous avions donc une semaine pour découvrir ce que Whistler et Saquamish avaient à offrir.


Pour arriver à Whistler, nous avons roulé de nuit. Nous devions retrouver notre ami Romain Rué à la sortie de la section Mine de l'Ashlu. Après une nuit de route, nous nous sommes perdus en essayant de retrouver Romain dans les chemins de terre autour de l'Ashlu. Nous étions des zombies, alors nous avons décidé de nous arrêter au milieu du chemin de terre et de dormir là, par terre. Après 2-3 heures de sommeil, nous sommes remontés dans la voiture et avons trouvé la sortie. La section Mine était plutôt cool. Pour un premier rendez-vous avec les rapides de Whistler, c'était tout simplement parfait.

Après la section Mine, nous sommes allés sur la Cheakamus. À cinq minutes de Whistler, avec des tonnes de boofs, de belles eaux vives partout et un accès « facile », la sortie de la Cheak est devenue notre camp de base, notre déjeuner était la Cheak. J'aime tellement la Cheak. Cette rivière est le gymnase parfait pour tout creeker et nos amis qui travaillent à Whistler ont pu nous rejoindre très souvent sur cette descente pour nous montrer tous les secrets de la Cheak. Suivre Raph Boudreault-Simard, compatriote québécois, local de Whistler pendant l'été, était la meilleure chose car j'étais sûr de faire tout le boof que la section avait à offrir. Un fait amusant à propos de nos descentes sur la Cheak est qu'il y a une colline assez raide et longue pour se rendre à la mise à l'eau. Si vous avez un VUS, vous ne vous rendrez même pas compte qu'il y a une colline, mais avec notre petite Toyota avec quatre kayaks dessus, c'était assez costaud. La clé pour monter la côte était de mettre quelqu'un sur le capot de la voiture pour ajouter de la traction, mettre la voiture en première vitesse, prendre un bon élan et aller vite ! La personne sur le capot devait s'accrocher !

Roue libre arrière sur Cheak

Par un après-midi ensoleillé, nous rejoignons Evan Garcia et Ryan ''Baby Bird'' Lucas pour nous rendre au fossé de drainage le plus célèbre de la planète. Quand on arrive au fond du fossé, la première chose qu'on réalise c'est à quel point ce truc est raide, c'est bien plus raide que ce que ça donne dans les vidéos. Après ça, il faut marcher jusqu'au sommet du fossé, mais je jure que ça en vaut la peine. On va super vite, c'est très amusant et c'est l'une des choses les plus folles que j'ai jamais faites en kayak ! C'est tout ce qu'il y a à dire.

entrer 50/50

Enfin ! Le week end est arrivé ! Il était temps de faire un peu de Shlu'livin. Le vendredi soir nous avons campé sur les rives de l'Ashlu Box. Le lendemain matin nous avons descendu l'Ashlu à un niveau de malade. Le meilleur du ruissellement ! Nous n'avons pas fait de 50/50 le premier jour. Le niveau était élevé et l'eau poussait beaucoup sur le mur de droite. Le deuxième jour le niveau était plus bas et nous avons tous couru en 50/50. Nous avons réalisé que le nom 50/50 était vraiment approprié. Au niveau inférieur cette section n'était pas aussi bonne que la veille. C'est toujours une section super sympa mais bien meilleure avec plus d'eau, selon moi. Nous avons donc passé le reste de la journée à nous détendre dans le spa et à faire des saltos à la piscine de Squamish.


Après le week end et les tonnes de tours sur la Cheak, on avait envie de faire quelque chose de nouveau. On avait entendu parler du Sue. A 5 minutes du village de Whistler, un canyon sous-estimé de classe V, c'est ce qu'on avait entendu. On fait donc équipe avec nos amis français Mael Nguyen, son frère Charlie et Jean Jean. La descente commence par un bon échauffement de rapides de classe II-III avec des tonnes de mouvements amusants à faire. Après quelques minutes une belle ligne d'horizon apparaît devant vous, c'est pour ça qu'on est là, le canyon de la Sue. On a repéré sur la gauche de la rivière du chemin de fer. La première partie du canyon contient 3 belles chutes. Une grosse boof, une chute bosselée et un trou de corniche à la fin. Depuis le chemin de fer tout semble aller bien, donc j'y suis allé en premier suivi de Frank Wasson (francis maheu), Mike Roy et Romain Rué. J'avais une super belle ligne au premier drop mais je me suis rendu compte que le trou était bien plus gros que ce à quoi je m'attendais, j'ai regardé derrière mon épaule pour m'assurer que Frank Wasson allait bien et j'ai vu son Jackson Karma presque vertical hors du trou donc j'ai traversé les deuxième et troisième drops. En bas je me suis rendu compte que Frank n'était pas derrière moi, il était toujours dans le trou ! Alors j'ai sauté de mon bateau pour voir ce qui se passait. Romain et Mike ont boofé sur Frank qui était toujours en train de se faire tabasser dans le trou. Il a fini par nager dans le deuxième drop et a réussi à atteindre le rivage avant le trou du rebord. Son bateau a fait un super long rodéo dans le trou du rebord. Alors que nous étions sur le point de poser un appât vivant pour atteindre le bateau, Mike a vu un sac de lancer flotter dans le tourbillon et l'a tiré. L'autre extrémité du sac de lancer était toujours attachée au bateau, et pendant que le bateau et la corde tournaient dans le trou, la pagaie s'était également emmêlée dans la corde. Donc tout le matériel que nous devions sauver s'est retrouvé coincé. Moment amusant. Le reste de la course a été super cool, classe continue IV. Le Sue est définitivement un incontournable si vous êtes dans les environs de Whistler, même à basse eau.

Après 2 semaines à Whistler, nous avons décidé qu'il était temps d'aller ailleurs, sur le chemin du retour vers le Québec. Nous savions que l'Elk à Fernie pourrait être une bonne option, alors nous nous sommes dirigés dans cette direction. À Fernie, nous avons rencontré Glen Carpenter, un natif de la rivière Elk. Avec une combinaison de glissades, de gros bosses, de rochers et de chutes verticales, l'Elk est une piste unique et un incontournable si vous êtes dans le coin. Le point culminant de la piste est sans aucun doute la chute de 40 pieds.

Glen sur le point de plonger

Après notre descente sur l'Elk, nous étions fatigués. Nous avons passé 3 semaines de kayak incroyables, mais comme les toxicomanes, nous en voulons toujours plus et c'est super difficile de s'arrêter, mais avec la longue route vers le Québec devant nous, nous avons pris la décision de nous diriger vers l'est... Il a été difficile de quitter l'Ouest, pour nous tous, beaucoup de nos moments les plus épiques dans nos kayaks se sont déroulés là-bas, mais nous étions tous d'accord pour dire que ce voyage était notre premier mais pas le dernier. J'ai hâte de retourner en Colombie-Britannique.

Détente au Elk Take Out

 

Merci à tous ceux qui nous ont montré les produits en Colombie-Britannique : Glen, Mael, Rapha, Jean Jean et bien d'autres... Et pour les bons moments passés avec de nombreux pagayeurs et personnes formidables, Evan, Baby Bird, Nouria, Geoff... Un merci spécial à Rapha pour nous avoir permis de dormir dans son petit appartement quelques nuits, pour le guidage sur le Cheak, sur le Box et dans le village de Whistler.
Profitez de notre vidéo !

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